En préservant une grande élégance, le spectacle de Mathieu Bérubé oscille entre ballade romantique et ambiances de fête au village. Un ensemble hétéroclite d’arrangements permet aux morceaux issus de son plus récent travail à côtoyer le meilleur de Roman-savon (2019) et de Saudade (2016). L’orchestre élève une harmonie généreuse et permet à la poésie de se déposer proprement au centre de cette communion. Les textes, souvent cryptiques, sont empreints d’un esprit joueur et d’un travail soigné.
Il n’y a pas de hasard dans les mots qui sont chantés par le crooner. Il y a l’oiseau parasite au célèbre chant et l’horloge traditionnelle qui s’en inspire. La langue anglaise prête aussi à ce nom propre la fonction de l’adjectif, celui de la démence ou de l’idiotie. En sa plus simple expression, c’est une salutation qui fait la marque de l’heureuse rencontre : coucou. L’invitation à y répondre vous est ici exprimée.